Histoire du manoir

Ce manoir date de… Comment donner un âge à cette bâtisse qui semble à peine abîmée par le temps qui est pourtant chaotique sur ces terres. Tout est passé près de ce territoire. Le froid, la faim, la peste et les barbares. Pourtant, le manoir et ses alentours ne semblent pas plus mal en point qu’une autre bâtisse du XIXe siècle. Ce n’est pourtant pas de cette époque qu’elle date. Des générations entières de la famille Kurohane ont vécu là, naissant, grandissant, mourant, s’accouplant dans les draps que la moisissure épargnait étrangement. Mais pas de consanguinité, on amenait ici de jeunes vierges, c’était la tradition chez les hommes ignobles qu’étaient les Kurohane. Ils ne semblaient pas sensibles aux invasions qui avaient l’air d’oublier Blackmoor dans le paysage. Les centaines d’hectares du domaine n’étaient pas touchées.
Ce n’était pas pour autant que les Kurohane s’arrêtaient leurs massacres. Il semblait que ces frères de sang ne se laissaient jamais de voir ceux des autres se répandre par gouttelettes dans leur salle de torture. Ils ne se lassaient pas du luxe, du faste, buvaient dans du cristal, mangeaient dans de l’or et de platine. Jamais on avait vu une telle chose sur Terre. On aurait dit l’œuvre du démon.
Les années passaient et le manoir fut finalement déserté par les deux frères Kurohane actifs. Le premier décéda dans d’étranges circonstances, l’autre engrossa une jeune courtisane qui fut charmée. Car les Kurohane étaient connus pour leur charme, leur extrême beauté qui résistait aux temps. Les générations se succédaient, souvent laissant derrière eux beaucoup d’enfants, du fait qu’ils voulaient exclusivement des garçons. Les choses ne furent pas toujours aisées. Une femme se fit engrosser plus de huit fois avant d’enfanter un garçon. Les Kurohane avaient par contre une fidélité qui laissait vraiment à désirer. Ils n’engrossaient que leurs femmes mais prenaient du bon temps à trousser les servantes ou les bonnes dans un coin sombre. Il y a quelques années, le dernier Kurohane trouva la mort dans les mêmes circonstances étranges que ses ancêtres, ne laissant derrière lui que deux filles. Et leur père légua à ses deux filles le manoir Blackmoor. Elles se révélèrent finalement de très bonnes châtelaines. Le plus incroyables était qu’elles étaient complémentaires. L’une, noire, renfermée, charmeuse à ses heures mais surtout mélancolique. L’autre, lumineuse, extravertie et chaleureuse, parfois même un peu trop. Ce qu’elles remarquèrent assez vite, c’était que des entités étranges habitait le manoir. Elles passèrent tout sous silence. Mais le pire fut qu’elles virent des inconnus débarquer dans le manoir, disant avoir été enlevés par d’étranges bêtes ou ombres… Leur plus fidèle animal de compagnie les accompagnaient toujours.
Ce n’est qu’après de nombreuses recherches que les sœurs comprirent enfin et s’enfermèrent dans un mutisme en ce qui concernait ses enlèvements.
Malgré tout ce faste et ce luxe, certains cherchèrent à partir. Ils empruntaient le sentier… Marchaient, marchaient, jusqu’à avoir en vue… Le manoir. Comme si cette boucle infernale ne s’arrêterait jamais.
Mais pourquoi vouloir s’enfuir ? Le luxe et une vie paisible, loin de l’agitation, vous attend à Blackmoor.
Loin de l’agitation… Avouons tout de même que ce n’est pas sûr…
Qu’est ce qui se cache dans la tour ? Et pourquoi ce box n°13 reste toujours scellé ? Pourquoi les murs des caves soupirent ? Pourquoi la porte secrète est-elle si bien gardée ?
Trouverez vous le pourquoi du comment, briserez vous le mutisme d’une des sœurs, profitant de l’une ou l’autre de leurs faiblesses ?
Et la plus grande question…

Percerez-vous les mystères de Blackmoor ?

» L'arrivée au manoir